La FEVAD (Fédération du E-commerce et de la Vente à Distance) a publié fin juin son édition 2017 des chiffres clés du e-commerce 2016. Cela regroupe un certain nombre d’indicateurs, en B-to-B et B-to-C, à la fois en France et dans le monde, pour mieux comprendre le secteur et l’évolution du marché actuel et à venir. Voici un résumé et une analyse de cette étude.
Les chiffres clés du e-commerce 2016
Au global en France, le marché a connu une croissance de 15% par rapport à 2015, pour atteindre 72 milliards d’euros.
Ce qui est intéressant, c’est que 16% de ce CA a été généré sur mobile. La part de celui-ci continue d’augmenter fortement avec un accroissement de 60% des ventes sur mobile. En plus du fait que l’index de Google va passer en mobile-first dans l’année, cela doit vous conforter dans le fait de rendre votre activité en ligne totalement optimisée pour le mobile.
Situation du marché
La barre des 200 000 boutiques en ligne en France a été franchie, soit 12% de croissance. Il serait intéressant de connaître en parallèle le nombre de sites marchands qui ferment chaque année mais cette statistique n’est pas disponible.
Le marché reste très concentré : moins de 5% de ces sites génèrent 84% du CA du secteur. De ce fait, pour la très grande majorité, leur site marchand rapporte relativement peu. En effet, en 2015, 78% des sites comptabilisaient moins de 1000 transactions par an.
Il est intéressant de noter que le cross-border (soit la vente à l’international) se développe. Que ce soit du côté des acheteurs puisque 40% des consommateurs Français et européens ont acheté hors de leur pays. Mais également du côté des vendeurs car 55% des e-commerçants proposent leurs produits à l’international.
Bien entendu, les pays limitrophes sont privilégiés, principalement pour des raisons de facilité et coût de livraison :
Typologie gagnante des sites marchands
Un des chiffres clés du e-commerce 2016 intéressant à retenir: 27 % des e-commerçants TPE / PME vendent sur des places de marché. Cela est devenu un canal de vente à part entière, qui peut avoir du sens dans certain contexte. Il est toutefois conseillé d’éviter de vous cannibaliser en mettant tout votre catalogue sur la marketplace. A moins que vous ne vendiez que par elle !
Comme vous pouvez le constater, les 3 plus gros sites e-commerce en France sont des places de marché. Cela peut être tentant de transformer alors sa boutique en ligne par une marketplace. Attention toutefois: ce sont 2 métiers totalement différents.
Voyage SNCF, entré dans le classement en 2015, reste en bonne place. Vente Privée arrive sur le podium pour la première année. Ce sont des sites à très grosses audiences. Vente Privée de par son catalogue et ses offres sans cesse renouvelés avec un public assez captif.
Portrait des cyber-acheteurs et de leurs achats
Les e-shoppers
Presque 83% des internautes achètent en ligne, ce qui représente 36,6 millions de français. Dont 25% ont déjà acheté à partir d’un téléphone. Cela est facilité par l’émergence de structures telles que Deliveroo ou Uber dont le paiement se fait en un clic. Et qui permet de lever certains freins aux achats à partir d’un mobile.
La proportion homme/femme de cyber-acheteurs est proche. Sur Internet, vous pouvez toucher environ 93% des 25-49 ans et 91% de CSP+, soit ceux qui gagnent le plus d’argent. Les retraités et les plus de 65 ans achètent moins que leurs cadets, mais ils restent toutefois très connectés puisque 75% d’entre eux achètent en ligne.
Cela confirme une étude menée par KPMG sur les comportements et préférences des consommateurs dans le monde et en France.
Les achats en ligne
Les internautes français achètent en moyenne annuelle 28 fois en ligne pour un montant total de 2000€. Comme la fréquence augmente, le panier moyen diminue pour atteindre 70€ en 2016.
Plus de 50% des internautes commandent 1 à 3 fois par mois sur le net, en grande partie des produits d’habillement ou culturels.
60% d’entre eux ont déjà testés les sites collaboratifs, tels que Airbnb pour la location, Bablacar pour le covoiturage, AMAP pour la commande de fruits et légumes aux producteurs… Ce type de sites devrait se multiplier car c’est un secteur très attractif auprès des internautes français.
Les secteurs d’activité les plus forts
Le tourisme domine toujours le marché. C’est un secteur pionnier de la vente en ligne et avec le développement des comparateurs de prix, les français privilégient le web aux agences de voyage. Viennent les produits culturels: livres, jeux vidéo, musiques…
Malgré des parts de marché relativement faible, l’habillement et la grande consommation génèrent d’intéressants chiffres d’affaires. On peut donc penser que ces secteurs vont continuer à croître dans les années à venir.
Au niveau du marché global, la part du e-commerce représente 8% du commerce de détail.
Vers un commerce plus connecté
La pratique du web-to-store
40% des TPE/PME envisagent le e-commerce comme le moyen d’augmenter le chiffre d’affaires en magasin. D’autant que 29 % des cyber-acheteurs ont opté pour le retrait en magasin et en ont profité pour faire des achats supplémentaires. Pour en bénéficier, une stratégie web-to-store adaptée doit être mise en place.
Une des pratiques du web-to-store est d’utiliser la géolocalisation. Ce que l’on appelle le drive-to-store, quand l’internaute est en situation de mobilité. Un des chiffres clés du e-commerce 2016 qui interpelle est que 22% des mobinautes qui ont reçu une offre ciblée géolocalisée se sont rendus sur le point de vente en question. Cela devrait rassurer les e-commerçants ayant des doutes sur cette pratique et ainsi la démocratiser.
L’utilisation des réseaux sociaux
Les e-acheteurs aiment les réseaux sociaux pour découvrir des nouveaux produits (à 45%) et avoir des avis sur des marques (à 41). 24% les utilisent pour entrer en contact avec le service client ou pour acheter directement. Encore besoin d’être convaincu d’intégrer les réseaux sociaux à votre stratégie marketing ?
Tunnel de conversion
L’optimisation du tunnel de commande est primordiale en e-commerce. Au niveau de la livraison et du paiement, plus vous proposez d’options, mieux c’est ! Voici les modes préférés des français :
– Livraison : il est intéressant de noter que 21% des internautes sont abonnés à un service de livraison à la Amazon ou Fnac. C’est donc un service à réfléchir si cela fait du sens avec les produits que vous proposez.
– Paiements:
Point sur le B-to-B
Ce secteur enregistre 32% de croissance par rapport à 2015. Il représente 18% du montant total des ventes aux professionnels. 53 % des entreprises de plus de 10 salariés pratiquent la vente en ligne, principalement dans les activités suivantes :
Pour voir l’ensemble des chiffres clés du e-commerce 2016 et télécharger l’étude, rendez-vous sur le site de la FEVAD.
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