Vous avez créé votre site e-commerce ? Vous faites peut être partie des pures players ! Mais alors, qu’est-ce ce qu’on appelle un pure player ? Quels sont les avantages et inconvénients de ce concept ? Vers quelle évolution va-t-on ? Petit tour d’horizon pour bien comprendre le concept et ses enjeux – avec exemples concrets à la clé !
Qu’est-ce qu’un pure player ? Définition
Le terme de pure player est né avec l’apparition du digital. Celui-ci étant emprunté à l’anglais, la Commission générale de terminologie et de néologie a publié en 2014 le terme français équivalent: « tout en ligne ».
Donc est un pure player toute entreprise qui exerce son activité exclusivement en ligne sur Internet.
Comme activité on entend aussi bien de la vente (e-commerce, places de marché…) que des éditeurs de contenu pur (blog, presse).
Vous avez créé votre boutique en ligne mais pas de boutique physique ? Alors bienvenue dans le monde des pures players ! 👍
Et comment on appelle les autres alors ?
Très bonne question !
Maintenant que vous avez bien compris la définition de pure player, comment sont appelés « les autres » ? Dans le jargon, les pures players sont opposés aux brick and mortar. Encore un terme anglais que l’on traduit par brique et mortier, c’est-à-dire les entreprises qui n’ont QUE des magasins physiques.
Et si vous êtes un hybride à la fois online (en ligne) et offline (hors ligne) ? Vous êtes click and mortar – ou bricks and clicks ! Un mélange des 2 finalement.
Pour résumer :
– vous n’êtes qu’en ligne : vous êtes un « pure player »
– vous n’êtes pas en ligne du tout : vous êtes « brick and mortar »
– vous faites les 2 : vous faites partie des « click and mortar » ou « bricks and clicks ». Le plus souvent des entreprises qui existaient avant Internet et qui ont créé leur boutique en ligne ensuite.
Quelles sont les avantages et inconvénients d’être pure player alors ?
Si vous avez créé ou cherchez à créer votre propre boutique en ligne vous avez du identifier certains éléments. Tour complet ci-dessous.
Avantages d’être pure player
Le premier c’est la rapidité de mise en place : un CMS, des produits, un plan de marketing digital et vous pouvez lancer votre activité. Pas d’emplacement à trouver, de loyer chaque mois, des employés à payer etc.
La flexibilité et l’analyse des actions de marketing digital. Une fois que vous avez votre plan webmarketing, vous pouvez ajuster, stopper ou au contraire augmenter vos dépenses en fonction de vos résultats au jour le jour. Le pilotage est d’autant plus facile que dans le digital il existe des outils gratuits et complets comme Google Analytics qui vous permettent de collecter et analyser des données – impossible en physique. Le tout à suivre dans un tableau de bord (à télécharger ici) pour analyser et prendre les bonnes décisions.
Les coûts d’infrastructure sont moindres dans le digital qu’en physiques. Déjà il est moins cher de louer un hébergement même premium qu’une (ou des !) boutique(s) physique(s). Et les charges sont également moins lourdes : pas de loyer…
Inconvénients d’être pure player
La situation n’est pour autant pas idyllique !
En effet, le vrai problème en ligne c’est la concurrence très forte au même endroit, c’est-à-dire en ligne, à portée de clics. Concurrence mondiale qui plus est ! Alors que quand vous avez une boutique physique, les concurrents se trouvent dans un certain périmètre. Il est donc plus facile de les identifier et de les contrer.
Ainsi pour réussir en ligne, une stratégie béton est indispensable pour se différencier, se démarquer et se faire remarquer. Les clients peuvent trouver en quelques clics un produit équivalent ou substituable en Allemagne, en Chine, aux Etats-Unis, etc. et se faire livrer chez eux.
Un autre point nécessaire est le coût marketing digital élevé. Pourquoi ? Car les leviers marketing que l’on dit « gratuits » mettent souvent du temps à porter leurs fruits. Donc il est souvent nécessaire au lancement de son activité de faire de la publicité en ligne. Qui, avec la concurrence forte, fait monter les prix….
Pour conclure
Finalement on se rend compte qu’en fait les 2 sont plus complémentaires que concurrentiels ! Aujourd’hui les entreprises purement brick and mortar ont presque disparu. Une présence en ligne est obligatoire en plus de ses magasins physiques pour survivre et se développer.
Et l’inverse se voit de plus en plus ! Les pures players se lancent également dans la brique. Par exemple Amazon qui a créé des boutiques Amazon Go (dont j’explique la spécificité un peu après) ou la box Blissim (ex-Birchbox) qui a ouvert un magasin à Paris.
Alors pourquoi ? Car le client est partout : en ligne et hors ligne. Et pour mieux le comprendre, satisfaire ses attentes, créer une vraie expérience client différenciante, la complémentarité des canaux devient indispensable. C’est le principe d’omnicanalité.
Les types de business models pure player
Le digital a fait évoluer les business models. Au sein même des pures players, il existe différents types de modèles d’affaires. Voici quelques exemples.
Les places de marché
Ces sites mettent en relation des vendeurs et des acheteurs pour un même produit. La place de marché se rémunère via une commission sur les ventes – voire parfois un abonnement. Par exemple : Amazon, Fnac, Cdiscount pour citer les plus connues !
Les ventes privées
Sur le principe : seules les personnes connectées peuvent voir les ventes, qui sont donc privées. Cela donne accès à des tarifs négociés, pour parfois des délais de livraison plus longs – acceptables par le client pour le prix qui doit être imbattable. Par exemple : Veepee ou Showroomprivé.
Le C2C (customer-to-customer)
Dans ce cas, on parle de vente entre particuliers. Citons Vinted ou Le bon coin. En général gratuit pour les vendeurs et les acheteurs, le site se rémunèrent grâce à la publicité.
Plus d’informations sur les différents business models ici dont 12 façons de gagner de l’argent sur le web.
Les évolutions et enjeux des pures players
Comme expliqué précédemment, avec l’arrivée du digital, les entreprises brick and mortar ont peu à peu évolué vers la vente en ligne. Mais depuis peu, l’inverse se fait également : de plus en plus de pure players commencent par le web pour finalement ouvrir des magasins physiques.
Outre l’omnicanalité, qui est le principe de proposer une expérience client similaire quel que soit le canal de distribution emprunté, le phygital prend de plus en plus d’ampleur.
Mélange de « physique » et de « digital », cela repose sur le fait d’utiliser le digital en magasin dans un magasin connecté. On peut citer par exemple Amazon Go ou Sephora Flash.
Amazon Go
Amazon, à la base pure player, s’est diversifié dans le monde physique. Mais il n’a pas fait les choses comme tout le monde ! Dans ses boutiques, plus de caisses, plus de vendeurs. Et en France, Monoprix s’est lancé également dans ce type de magasin connecté !
Alors comment ça marche Amazon Go ?
– Vous vous connectez à l’application Amazon Go, reliée à votre compte Amazon.
– En entrant dans le magasin, vous scannez votre app et vous pouvez ranger votre téléphone.
– A partir de là, quand vous prenez un produit, il est automatiquement ajouté dans le panier virtuel de l’application sur votre téléphone. Idem si vous le reposez, il se retire automatiquement. Cela grâce à des capteurs, des caméras et des algorithmes spécialement conçus par Amazon.
– Une fois que vous avez pris ce qu’il vous faut, vous sortez directement.
– Vous êtes débité de votre panier virtuel sur votre compte Amazon. Et go !
En France Monoprix va lancer un concept dans le même style mais un peu différent : la Black Box de Monoprix. Là pas besoin d’application, un carte bleue suffit. Casino, à qui appartient Monoprix, vous explique comment ça marche :
Sephora Flash
Dans un autre style, les magasins connectés Sephora Flash permettent de proposer une offre large et diversifiée malgré des tailles réduites de magasin. L’idée est de proposer un certains nombres de produits à tester (parfum, maquillage…) qu’il est ensuite possible d’acheter soit directement en boutique si disponibles en stock, soit à se faire livrer. Ainsi, achats physiques et digitaux sont réglés en un seul et même geste, à la caisse. Des puces NFC sur les produits permettent d’avoir plus d’informations.
Conclusion
Vous savez maintenant différencier les pures players des brick and mortar et click and mortar ! Mais vous savez surtout comprendre les enjeux et les évolutions de ces concepts. La raison est la suivante : l’expérience client doit être au cœur de votre stratégie. Si vous pensez avant tout « satisfaction client », alors vous avez la clé pour faire de votre activité un business florissant.
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